Rénovation, extension et surélévation d’une échoppe double

Située dans le quartier de Bordeaux Bastide, cette échoppe double dispose d’une arrière-cour et d’appentis de jardins incorporés à l’habitation. La transformation de l’existant comprend la rénovation, la surélévation et l’extension du bâti. La cour cimentée deviendra une partie intégrante du rez-de-chaussée, et s’articule autour d’un patio végétalisé. A la manière des habitations traditionnelles japonaises très contraintes, l’habitation est tournée sur elle-même, ses espaces d’agréments et de pleine terre sont recréés en son sein. La pierre blonde d’origine est retrouvée côté rue, l’extension est en béton brut et se veut épurée, brutaliste. L’organisation du plan traditionnel est renversée pour disposer les espaces de jour à l’étage et les espaces de nuit au rez-de-chaussée. Le projet est pensé comme une expérience qui pousse le visiteur à quitter les nuisances de la ville pour se recentrer sur lui-même, trouver le calme et la méditation.

“Nous voici un 14 Septembre au pied de la maison. La façade ressemble à un mélange d’époques: la pierre blonde et la corniche contrastent avec de sobres panneaux gris à l’étage, et de mystérieuses ouvertures opaques. Une fois passé le palier de l’habitation, l’œil est naturellement guidé vers une longue perspective et son point de dénouement: un arbre en fleur baigné de lumière. Attiré par cette image, on s’enfonce peu à peu dans l’espace, de la pénombre à la lumière. Le béton est laissé brut, mais reste doux au toucher. Sa froideur apparente s’estompe devant le bois des fauteuils, des lampes, de la vaste bibliothèque et des sculptures baignées de la lumière du patio. L’espace gravite autour de ce jardin clos que seul le ciel éclaire. L’atrium distribue les espaces de nuit, anime les espaces de vie et met en scène la nature dans l’habitat. Point d’orgue de l’habitation, c’est un lieu calme qui pousse à la méditation et au repos. En ce dimanche de septembre, seul le ruissellement de la pluie sur les feuilles se fait entendre, on a quitté la ville.”